• MON CHIEN COCA

    Histoire de chien !

    Je vous présente mon chien COCA      

    COCA a été adopté à la SPA de Gennevilliers le 9 août 1999, jour de la Saint Amour.

    MON CHIEN COCA

    Ma petite chienne NANA que j’avais eu même pas sevrée et qui avait rempli ma vie de bonheur pendant 12 ans, était morte, elle était diabétique après avoir ingurgité des boîtes de chocolat que j’avais eu en cadeau en fin d’année à mon travail, laissées sur la table sur laquelle elle ne montait jamais et dont les chaises étaient bien rentrées dessous. Les boîtes étaient encore enveloppées de leur habit de fêtes et fermées par du bolduc. Elle qui ne volait jamais, elle à qui j’interdisais toute sucrerie et surtout chocolat avait trouvé l’audace et l’astuce pour accéder à la table. Je n’ai jamais compris comment elle y était parvenue mais elle avait agi avec détermination.  On avait donc diagnostiqué  un diabète important et j’étais obligée de la piquer à l’insuline au moins deux fois par jour. J’ai du la faire euthanasier mi avril de l’année suivante, 1999, elle partait en hémorragies incontrôlables. Inutile de vous dire l’immense chagrin que j’ai eu et combien je me suis sentie responsable. Je l’ai faite incinérée et ses cendres sont à la maison, dans une jolie petite boîte de porcelaine blanche surmontée de roses, sur une étagère de ma vitrine avec tous les objets qu’elle aimait et qui lui avaient appartenus.

    Je m’étais alors juré de ne plus prendre de bête à chagrin.

    Mais dès le mois de juin, l’envie me titillait d’avoir un autre chien, de recommencer à caresser une petite boule de poils, à avoir de la vie autour de moi. Au mois de juillet, j’ai commencé à cogiter. Mon anniversaire arrivait, je voulais un chien. Mais Pascal, mon mari n’était pas d’accord évoquant l’état dans lequel m’avaient mis la maladie et le décès de NANA que j’avais soignée jusqu’au bout, la faisant dormir avec moi sur des serviettes posées sur des sacs poubelles . Mais je le tarabustais et je voyais bien à sa mine qu’il allait accepter, il aimait me voir heureuse et me faire plaisir. Mon anniversaire s’est fait sans chien.

    Têtue j’ai acheté en cachette niche et accessoires pour accueillir une tite boule de poils. Je ne cèderai pas !

    Et début août, Pascal flanchait, je le sentais bien. Ses parents en visite chez nous et maîtres d’un petit chien sans race intrépide nommé  VOYOU qui ouvrait les portes, se mettait à table, faisait comprendre qu’il était l’heure de se coucher, ont abondé en mon sens et j’ai senti Pascal flancher. Ca y est, il était mûr, fallait battre le fer quand il était chaud.

    Les jours suivants, les conversations ont toutes été aiguillées vers l’accueil d’un nouveau pensionnaire.

    Le 8 août, Pascal me dit : « demain on va à la SPA » j’ai sauté de joie, je n’ai pas dormi de la nuit, je traçais des plans sur la comète : »je veux un chien blanc, petit ».

    Le 9 très tôt nous voilà partis, j’étais impatiente. Les locaux étaient encore fermés, nous avons eu le temps de visiter les jardins de Chanterrelle, situés en face, prendre un petit déjeuner et revenir, c’est dire !

    Devant la porte, un homme était là avec un superbe chien de taille moyenne, il attendait. Il s’est approché de nous et nous a demandé si nous souhaitions adopter et nous a proposé son chien. Sa femme ne supportait la bête, elle était devenue gênante surtout en cette période de vacances. Ne voulant pas rendre un animal malheureux en appartement, nous avons refusé. Cet homme était venu pour abandonner son chien à la SPA, au moins avait-il le mérite de ne pas l’attacher à un arbre.

    Nous entendions les chiens aboyer, de tristes aboiements. Les portes se sont ouvertes et là, des cages en enfilades, des chiens parmi leurs excréments et leurs urines, les gamelles vides et renversées, qui aboyaient désespérément, se précipitaient contre les grilles à notre passage. J’avais le cœur triste, la chair de poule mais aussi la rage. J’aurais voulu les prendre tous.

    L’heure du nettoyage est arrivée et là, horreur, les cages sont passées au karcher, les chiens dedans, pétrifiés de peur sur les côtés. Les bêtes sont mouillées et tremblent. On leur remplit l’unique gamelle de croquettes, la même pour toutes les cages, qu’il y ait trois ou 5 chiens. Les gamelles d’eau sont remplies au karcher et de loin. Ces bêtes déjà traumatisées par l’abandon, la maltraitance, se retrouvent ici aussi maltraitées, le personnel n’a pas de respect pour elles. J’avais envie de hurler.

    Nous avons parcouru quelques cages quand soudain, blotti dans un coin alors que ses compagnons de misère aboyaient, un petit chien tout noir nous regardait sans rien dire, avec des yeux tellement tristes. Pascal et moi avons eu un coup de cœur ensemble pour cette petite boule hirsute.

    Nous avons appelé une personne de la SPA qui nous a fait passer derrière les cages, horreur aussi, c’était dégoûtant de crasse et d’odeurs. Elle nous a attrapé  notre petit chien sans ménagement, lui a mis un collier et une laisse jaune, dans un état déplorable. J’ai pris mon chien dans les bras, j’avais une tunique blanche et il était sale, les poils tout collés, il sentait horriblement mauvais. Il a posé sa tête au creux de mon cou et n’a plus bougé, je sentais son petit cœur qui battait fort. L’homme nous a conduits dans la salle d’attente du vétérinaire qui doit donner son avis avant toute adoption.

    Les adoptants et les adoptés étaient là fort remuants  mais mon chien, sur mes genoux avait la tête tournée vers nous, des yeux malheureux.

    Le vétérinaire nous a reçus, a examiné toutou et nous a dit : « vous pouvez aller en choisir un autre, celui-ci est voué à l’euthanasie, il est trop malade » « Eh bien non, lui dis-je, je l’ai choisi, je le garde, nous nous sommes déjà adoptés ». Nous avons du insister mais nous sommes sortis avec notre chien.

    Puis les formalités administratives après avoir subi un petit interrogatoire sur le pourquoi et le comment de notre désir d’adoption. Le dossier de toutou a été sorti, c’était un petit chien battu, enlevé d’une famille avec d’autres. Il s’appelait looping. On nous a bien précisé que nous aurions droit à une visite surprise pour voir si le chien avait été castré (obligation de la SPA) et s’il vivait dans de bonnes conditions. Sur le carnet, impossible de déterminer ni sa race ni son âge. Mais je me dis en regardant la racine du poil que c’était un caniche.

    Passage en caisse : 1000 francs plus une somme pour de la nourriture pour les animaux. Cadeau de Pascal et de ses parents : merci !

    Ouf nous voila rentrés avec notre chien à la maison. Il fallait lui donner un air plus « humain ». Nous l’avons lavé plusieurs fois mais l’odeur restait, nous lui avons libéré les pattes arrières qui n’étaient qu’une touffe de poils collés qui le faisait marcher sur l’arrière train. Il a eu du mal à marcher correctement. Nous l’avons séché, coiffé et posé sur de grandes serviettes sur le canapé et, partis lui chercher à manger et à boire dans ses gamelles toutes neuves, il a voulu nous rejoindre, à sauté du canapé et s’est mis à hurler. Nous avons cru qu’il s’était cassé une patte et tout de suite direction notre vétérinaire. Diagnostic de ce dernier : mal en point, très mal en point. Sang dans les selles, dans les urines, les yeux larmoyants, le nez qui coule, manque de calcium, oreilles bouchées. Il faut un gros traitement tout de suite et un régime spécial : viande blanche bouillie, riz bien cuit et carottes bien cuites, des gouttes dans l’eau de boisson. Il nous confirme que c’est bien un caniche et qu’il doit avoir environ 6 mois, ce qui nous porte à février. Je décide donc de fixer sa date de naissance au 14 février, jour de la Saint Valentin, fête de l’amour.

    Il est bien évidemment hors de question qu’il garde le nom de looping, il faut chasser les mauvais souvenirs, et nous réfléchissons à un nom qui ressemblerait à sa couleur : Black (pas vraiment le quartier pour l’appeler comme ça) charbon (bof) zan (bof) bon, ma fille qui arrive propose COCA, faute de mieux nous sommes preneurs pour ce nom, ce sera donc COCA. Maintenant je me dis que nous aurions du penser à Réglisse !

    Les médicaments en poche nous voilà partis pour quelques jours chez les parents de Pascal en Normandie. VOYOU jappe à notre arrivée, comme d’habitude. Puis nous sortons COCA qui n’a pas bougé de la banquette arrière depuis le départ. Le pauvre est apeuré, VOYOU lui fait peur, il veut déjà jouer. Les parents, amis des animaux sont en extase devant le nouveau venu.

    Les jours suivants sont des jours d’apprentissage pour COCA qui regarde VOYOU vivre. COCA ne nous quitte pas, toujours à nos pieds, les yeux rivés sur VOYOU. COCA ne sait pas faire pipi comme un garçon, VOYOU lui montre. COCA ne sait pas aboyer et lorsqu’il aboie pour la première fois, il se fait peur et se cache entre les jambes de Pascal. En quelques jours, COCA devient un vrai chien qui commence à prendre un peu d’autonomie, on le voit devenir plus gai et suivre VOYOU dans le jardin. VOYOU joue à la balle et COCA trouve ça vraiment très bête, il regarde passer les pommes car en Normandie, les balles sont des pommes tombées de l’arbre, sans les attraper. COCA ne saura jamais jouer. COCA est fou de bière et en demande quand il en voit (chien de bistrot ?)

    J’avais gardé la laisse et le collier de la SPA et lorsque je sortais la boîte, COCA se sauvait, il se cachait. J’ai donc tout jeté. Un chien a de la mémoire !

     

    Voilà l’histoire de mon chien COCA, 14 ans, 15 le 14 février. C’est un amour de chien plein de tendresse et de gentillesse, jamais il n’a mordu. Je n’ose même pas imaginer sa disparition, combien je vais verser de larmes, combien je vais me sentir seule car il est toujours là près de moi et quand je suis triste, il compatit, se serre contre moi, me fait des léchouilles.

    Mais vu mon grand âge il ne serait pas raisonnable de reprendre un  quatre pattes.

    29 septembre 2013


  • Commentaires

    1
    Dimanche 29 Septembre 2013 à 14:11

    Bonjour ma louloutte,

    Oui, j'ai vu... contentes que les ocpines nous suivent et j'espère bien qu'ici nous  ne serons pas emmerdouillées comme nous l'avons été ailleurs.

    J'ai demandé à Josse de ne pas donner mon mp sans mon autorisation...  c'est peut être autoritaire mais je reste très méfiante car derrière l'ange peut se cacher un démon.

    Je me souviens très bien de l'histoire de ton papa et de la biche. Son récit m'avait beaucoup émue... Bonne idée de faire découvrir cette singulière histoire à celles qui ne la connaissent peut être pas.

    Oups, bin voilà, j'ai les yeux humides...  Suis  trop sensible disent certains et certaines... m'en fous de ce que disent de moi les autres, moi j'aime les animaux et ton récit confirme ce que je ne cesse d'avancer :  l'intelligence, la sensiblité, le ressenti, les sentiments sont communs aux humains et aux animaux...  Je suis sensible à toute détresse animale car les animaux n'ont pas la parole pour dire leur souffrance...

    Fidjy nous l'avions retrouvé sur la route des vacances... abandonnée sur un parking à la lisière d'un bois sur la route de Meaux... Innocents que nous étions, après avoir recueillie Fidjy, nous avons remué ciel et terre, croyant naïvement que Fidjy avait été oubliée sur ce sordide parking,  et nous avons fourni un grand nombre d'efforts pour retrouver ses maitres... qui eux se doraient déjà  et très certaienement la pilulle au soleil d'une plage Cannoise ou Niçoise... Que faire de cette chienne ? J'ai contacté un grand nombre d'associations... toutes m'avaient déconseillé de remettre Fidjy à la SPA arguant qu'elle serait automatiquement euthanasiée vu le grand nombre d'abandons à cette période de l'année... Nous l'avions confiée à un refuge tenu par une brave femme qui avait travaillé pour la SPA... te raconte pas le tableau qu'elle nous avait fait de la SPA.  Bref ! J'ai du signer un document stipulant que j'abandonnais Fidjy (oups !) et donner au refuge 500 Fr. Sur le chemin du retour je n'ai pas cessé de pleurer... j'abandonnais une chienne trouvée sur la route qui avait été abandonné par des maitres que sans aucun doute elle chérissait. Je me suis détestée... et j'ai pleuré, pleuré... tant que maman m'a dit: " va donc la rechercher, on se débrouillera pour que tu puisses fermer ton jardin...". N'en fallait pas plus pour que nous sautions dans la voiture  et  que nous allions rechercher cette chienne à laquelle nous nous étions aussi vite attachés. J'ai du signé un nouveau document  (d'adoption cette fois ci...)et j'ai du refaire un chèque de 500 Fr.

    L'histoire est bien plus longue, je fais court...

    Cette chienne nous a donné à tous et toutes tout l'amour qu'elle était capable de nous donner... et j'ai aimé plus que tout cette chienne. Je l'appelais "ma fille"... jamais je n'avais vécu pareille aventure avec un animal... Elle est toujours dans nos coeurs... et Dieu que nous l'avons pleurée... Je lui avais fati la promesse de ne plus jamais aimer un autre chien, de ne plus jamais adopter un autre chien... Tu connais la suite... Julie s'est séparée d'Aurélien et nous avons hérité de Zouzou... attachante la Zouzou, je l'aime, mais si différente... Quand Zouzou partira au paradis rejoindre toutes les  petites bestioles restées chères à mon coeur, je ne sais pas si je reprendrai un autre chien. Sans doute que oui, car partger avec un animal est aussi important pour moi que partager avec des humains.  Fidy est   toujours avec nous... son urne est posée dans la biblitohèque... quant à celle de Girogio elle est posés sur le bahut haut du coin repas du séjour... je crois te l'avoir montré, ne me souviens plus.

    Merci pour ce beau et émouvant récit... et même si j'ai versé beaucoup de larmes à lire comme à écrire, ces larmes sont autant de tendresse envoyée à tous ceux et toutes celles qui ont fait un bout de chemin avec moi, à  ceux et celles qui t'ont accompagnée.

    Gros bisous ma louloutte et bon dimanche.

    Eve

    2
    Dimanche 29 Septembre 2013 à 15:10

    re : Yes, le lien enfin fonctionne, tout semble ok. Par contre il semblerait que Valy ait des problèmes... je suppose que c'est elle qui était hier Ankorras et qui est aujourd'hui Valéria59 ? Dis moi tout...enfin écris moi tout, lol !

    Et Mireille, as tu des nouvelles ?

    Bisous.

    Eve

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