MES PADAS

Les padas sont de petits oiseaux exotiques. Ils ont des chants particuliers qui varient d’un oiseau à l’autre, aucun n’a le même.

Mes enfants m’avaient offert, à Noël 2001 deux padas, un blanc et un gris classique pour me consoler d’avoir perdu ma merlette que j’avais depuis 8 ans et qui vivait en liberté dans la maison. Elle n’avait pas supporté le déménagement, elle avait perdu ses repères et s’était laissée mourir.

Puis les deux padas sont morts en novembre 2008, à une semaine d’intervalle. J’ai pleuré, leur chant me manquait, leurs mimiques du matin aussi. Ils sont enterrés, tous les deux au pied de mon arbre préféré dans la pelouse derrière chez moi. J’ai appelé cet arbre, « l’arbre aux kikous ».

J’ai donc contacté mon ami Dominique, éleveur d’oiseaux qui m’a procuré par l’intermédiaire d’un de ses amis, deux nouveaux padas. Je suis allée les chercher avec ma cage. Il y en avait un gris, classique mais l’autre était tout rose, l’éleveur n’avait pas de blanc. Ils étaient tout jeunes et n’avaient pas encore mués.

Je les ai donc installés dans leur petit coin, à l’abri des courants d’air, la fenêtre en face, un espace que j’ai décoré de fleurs et de branches.

Le temps passe, la mue a lieu et là, surprise ! Ca s’est passé en une nuit. Le rose était le jumeau de l’autre. Identiques. Impossible de les distinguer. Je les appelle dont « les jumeaux » ou plus simplement « les kikous ».

Ils ont chacun un chant particulier, doux et plaisant, des roulades tendres. Les deux autres avaient des chants plus tridents et tout à fait différents.

Le matin, ils chantent les premiers, doucement et quand ils entendent que je suis levée, ils appellent. J’approche, je leur dis « bonjour les kikous » et ils se mettent tous les deux sur un petit barreau et me saluent de façon synchronisée en penchant la tête et en kiketant. Lorsque je les appelle, ils viennent sur le bord et discutent. Ils connaissent le nom « kikou ».

Par contre, ils ont des bagarres terribles, de vrais chiffonniers et je dois intervenir ou alors ils se collent l’un à l’autre, s’épouillent et se baignent tous les deux ensemble. De temps en temps, ils enlèvent les papiers du fond de la cage et les promènent de barreau en barreau, chacun tirant sur un côté, en se parlant. Mâles ou femelles ? Quelle importance, ils m’apportent de la joie, comme tous mes animaux.

Pivoine