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LE DOMAINE DE COURSON (Essonne) 

Courson est représentatif de ces grands domaines en Ile-de-France où s’insèrent harmonieusement au cœur d’un parc somptueux et romantique, dessiné dans le style formel par un élève de Le Nôtre au XVIIIème siècle, fruit également du travail des meilleurs paysagistes des XIXe et XXe qui marie en toutes saisons botanique et esthétique, d’une pièce d’eau, d’un château, demeure lumineuse, tournée vers la nature, dont décors et mobiliers s’inspirent largement, d’une chapelle (ancienne église paroissiale), d’écuries (devenues des salles de réception) ainsi que d’un exceptionnel château d’eau qui a été restauré

Le château  présente l’architecture typique des grandes demeures, briques et pierres, bâties à la fin du XVIIème siècle pour les officiers de la couronne proches de Versailles. Le Château apparaît comme un précieux témoignage de la vie quotidienne à l’époque de la Comtesse de Ségur. En parcourant les appartements, le grand salon, la galerie ou la bibliothèque, en admirant les objets qui accompagnèrent les occupants des lieux de cette époque, comme le porte feuille ministériel du deuxième Duc de Padoue, on découvre un lieu resté très vivant

On ne visite que très peu de pièces de ce château et les photos y sont interdites, comme un peu partout maintenant, ce qui est bien dommage. Aussi, j’ai emprunté celles d’internet pour vous donner une petite idée.

Ces pièces sont très intéressantes : une galerie de tableaux, un coffre qui rassemble, dans son niveau premier,  toutes les « mixtures » nécessaires à soigner les maladies de l’époque, dont le vinaigre des quatre voleurs, contre la peste (une histoire à connaître !), les onguents, les extraits de plantes et de fruits comme la rhubarbe pour le transit intestinal et des extraits de mouche dont je n’ai pas retenu le nom et qui servaient à l’époque de viagra (mais oui !).  Dans le fond du coffre, le nécessaire pour faire les fameux cataplasmes à la moutarde ! Tous les flacons sont fermés par des morceaux de peau bien ficelés.

Une salle « bureau » dans laquelle on peut admirer un secrétaire de forme pyramidale, des bustes des différents propriétaires, un attaché case d’époque en cuir usagé, des objets très anciens ayant appartenu à des personnes illustres. Puis des petits salons de lecture, de fumoir, de musique. Une chaise bien particulière pour fumeurs qui s’y mettaient à califourchon et pouvaient poser leurs bras sur un petit rebord aménagé pour y recevoir la pipe et le tabac. Fumer était, à cette époque, considéré comme un loisir !

Dans le grand salon, la pièce la plus grandiose, d’une beauté à couper le souffle, ont lieu des concerts, dont les derniers «La Vie Parisienne » d’Offenbach, ont eu lieu les 24 et 25 mai ainsi que les 7 et 8 juin. Bien sur, compte tenu de la surface de la pièce, les places sont limitées et les participants, triés sur le volet.

Les propriétaires, deux sœurs et leurs époux, occupent chacune une aile du château. L’une s’occupe des manifestations qui ont lieu dans le domaine, dont les journées des plantes, l’autre de l’entretien du domaine, château et parc.