• AU SECOURS DE LA LANGUE FRANCAISE

     

    Nous sommes au beau milieu de la semaine de la langue française, celle qui comporte entre autre, la fameuse dictée ainsi que l’opération des « dix mots ».

    Notre belle langue de Molière, si dégradée depuis quelques années, envahie de mots étrangement à consonance d’ailleurs ou venus nous envahir avec le progrès, notre belle langue pâtit, il est bon de le rappeler et d’alerter les « académiciens », qu’on appelle « les immortels » ceux qui ont le devoir de la protéger, ils sont actuellement 40. Suffit pas d’avoir un bel habit brodé de rameaux d’olivier vert et or, et une belle épée, la reconnaissance de ses pairs, d’avoir écrit ou fait le meilleur du meilleur (enfin, pour certains et certaines), encore faut-il mettre tout ça en application ! Leur devoir est de « porter la langue française » car c’est celle-ci qui est immortelle.

    J’espère que cet article ne vous ennuiera pas trop mais j’ai à cœur de protéger notre si belle langue, qui compte parmi les plus difficiles et comporte tant de nuances qu’il serait dommage d’utiliser des mots étrangers pour la compléter.

    (Pivoine)

    Petits extraits du règlement de la dictée et des dix mots :

    « Règlement de la Dictée francophone France-Québec 2015  

    1. Objet Créée en 2001 à l’initiative de l’Association France-Québec (AFQ), la Dictée francophone France-Québec figure officiellement depuis 2004 au programme des activités mondiales de la Semaine de la langue française et de la Francophonie, qui a lieu à la fin du mois de mars. En accord avec les missions sociales et culturelles de l’AFQ, cette action originale et pérenne a pour principaux objectifs de sensibiliser un large public à la richesse et à la diversité de la langue française, de promouvoir le bon usage de cette langue et de consolider les liens entre pays de la francophonie. Chaque année, un pays francophone est à l’honneur et un auteur ou une auteure originaire de ce pays est parrain ou marraine de l’évènement.

    2. Textes de la dictée

    Dictée adulte. Le texte de la dictée adulte est préparé annuellement par un spécialiste de la terminologie linguistique. Le texte est composé de trois paragraphes mettant en valeur des expressions et termes du Québec, d’une région française et d’une région de la francophonie. Y sont inclus également des mots de l’opération « Dis-moi dix mots » de la Semaine de la langue française et de la Francophonie.

    Dictée scolaire. Le texte de la dictée scolaire est composé aussi de trois paragraphes mettant en valeur des expressions et des termes du Québec, d’une région française et d’un autre pays de la francophonie. Y sont inclus également des mots de l’opération « Dis-moi dix mots » de la Semaine de la langue française et de la Francophonie. Le texte est adapté aux niveaux scolaires suivants :

    · Primaire ; · Secondaire (6e-5e / 4e-3e-2nde / première-terminale); · Supérieur (universitaire). »

    Puis voici un article d’un grand journaliste sur sa façon de voir cette semaine et d’analyser avec justesse le choix des dix mots proposés. Cet article est fort intéressant et il m’a paru opportun de le porter à la connaissance d’un maximum de personnes qui aime la langue française. (Pivoine)

    « Une journée de la langue française sans français : un exploit !

    Le Point - Publié le 16/03/2015

    Alors que la semaine de la langue française pourrait être l'occasion d'exalter ce qui nous fait grands, le ministère célèbre la diversité, dénonce Brighelli.

    Par JEAN-PAUL BRIGHELLI

    C'est donc aujourd'hui lundi 16 mars la journée (et la semaine) de la langue française. Un naïf penserait que voilà une belle occasion de ressortir les grands magiciens des mots - La Fontaine ou Racine, Voltaire ou Raymond Queneau, parmi tant d'autres... Que nenni : ce serait exalter une France franco-française qui fait naturellement horreur à tout bon citoyen mondialisé - et politiquement correct. Le ministère de l'Éducation nationale a donc réfléchi - le diable aurait pu nous en préserver. Et, via un site spécifique, il a déterminé dix mots à mettre en vedette aujourd'hui. Préparez vos mouchoirs ! 

    Noyer le poisson et le français 

    "Les dix mots de cette nouvelle édition invitent donc au voyage : "amalgame, bravo, cibler, grigri, inuit, kermesse, kitsch, sérendipité, wiki, zénitude". Qu'ils viennent du flamand, de l'italien, de l'hawaïen, de l'arabe ou de l'inuktitut, ces mots reflètent bien "l'hospitalité" de notre langue", écrivent les têtes creuses de la Rue de Grenelle. Tout est dit. Que le premier mot de la liste soit "amalgame" et qu'il vienne spécifiquement de l'arabe suffit à notre bonheur. Le français a beau être une langue latine (plus de 90 % de notre vocabulaire vient du latin, ou du grec à travers le latin –- pensez au doublet hyper-super, où par une aberration sémantique le préfixe grec paraît plus grand que le préfixe latin qui est sa traduction exacte), notre sens de l'"hospitalité" nous permet d'accueillir plein de mots immigrés. 

    Après l'arabe "amalgame", "bravo" vient de l'italien, "cibler" de l'alémanique, grigri est d'origine africaine, "inuit" déboule, comme on s'en doute, du Grand Nord et de l'inuktitut, "kermesse" (héroïque ?) est flamand, "kitsch" est allemand, "sérendipité" anglais, "wiki" hawaïen, et "zénitude" découle du japonais. On voudrait nous vendre l'Europe d'abord et le monde ensuite en un mini-lexique qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Et d'inviter les écrivains et les élèves à inventer des textes intégrant (ah, l'intégration !) le plus possible de ces mots issus de communautés diverses. C'est un projet politique avant d'être une célébration du langage hexagonal. 

    Noyer la France 

    Nous habitons notre langue. Elle est constituée de strates parfois fort anciennes, certaines bien minces (il ne reste pas grand-chose de la langue celte et, dans le gallo-romain, c'est le romain qui a prévalu largement), d'autres fort épaisses : nous parlons une langue latine, comme nous avons hérité d'une culture judéo-chrétienne teintée de latinité et d'hellénisme. Et rien d'autre. Que "chocolat" vienne de l'aztèque et "tabou" du tahitien est anecdotique –- ça permet d'occuper trois minutes de classe en cours de français. Et il serait temps d'enseigner le français, d'enseigner la France, avant de s'intéresser aux "mélanges" occasionnels. Le français a une exceptionnelle faculté d'intégration (contrairement à l'anglais, qui, par exemple, respecte autant que possible les noms originels des villes, Firenze ou Beijing, dont nous n'avons aucun scrupule à faire Florence et Pékin –- comme nous avons transformé Mohammed en Mahomet par métathèse –- membre éminent de la nombreuse famille des métaplasmes) et s'est fixé à partir du XVIIe siècle parallèlement à un système idéologique, la monarchie absolue –- si bien que les Bourbon s'installant sur le trône d'Espagne ont créé une Académie ibérique sur le modèle de l'Académie française pour imposer le castillan comme modèle unique, conformément au roi garant de cette unicité. 

    C'est le système de la langue qu'il faut apprendre aux enfants et aux adolescents –- pas de multiples anecdotes dont la juxtaposition donne l'image d'une langue de bric et de broc, comme on veut nous faire croire que nous sommes un peuple de hasard juxtaposant trente communautés diverses et antagonistes. La France, via sa langue (mais il faudrait l'apprendre sérieusement, et non de façon impressionniste), parle d'une seule voix –- et cette voix parle français. Ou du moins elle devrait. Malheur à nous si nous continuons à nous noyer dans un européanisme stérilisant et une globalisation mutilante. Malheur à nous si nous nous persuadons que nous sommes une mosaïque de "communautés" parlant, comme à Babel, des langues incompatibles. C'est à l'école que tout peut aujourd'hui recommencer –- si nous consentions enfin à faire de l'école le lieu de la reconquête de la langue et de la souveraineté. »


  • Commentaires

    1
    Mercredi 18 Mars 2015 à 15:21

    Bonjour Pivoine

    C'est surtout qu'elle est déformé par les textos, et que les jeunes d'aujourd'hui ne savent plus écrire. Oui c'est à l'école qu'ils devraient la reconquérir 

    Je te souhaite un bon après midi, bisous

    2
    Mercredi 18 Mars 2015 à 16:08

    Bonjour Pivoine,

    Tu sais je ne veux pas être méchante, mais les français ne savent plus écrire français et c'est bien triste. Je fais des fautes, c'est vrai, beaucoup de fautes d'inattention surtout, mais bon je pense que notre génération était "meilleure élève" que la jeune génération ! c'est lamentable ! Par contre oui c'est vrai que nous avons des mots venus d'ailleurs, logique quand on y pense, avec l'immigration des italiens, des espagnols, des anglais et des arabes ! et peux tu me dire de quelle origine sont les mots "Amen" et "Halleluia" ? et oui c'est de l'hébreu yes ! 

    Passe une bonne journée, bises, Véronique

    3
    Mercredi 18 Mars 2015 à 17:26

    oui ton article est long  , mais il faut se battre pour notre belle langue

    dans notre beau pays que je défends en photos  et +++

     je ne trouve pas ça correcte de mélanger les autres langues ...au Français !

     qui est difficile pour les étrangers ...  mais si beau !! les poètes sont là pour  !

    avec ces sms  qu'on comprend plus rien  !!!  et  ++ ...

    bisous belle soirée   A+

    4
    Marie-France
    Mercredi 18 Mars 2015 à 17:59

    Bonjour Pivoine


    Je suis tout à fait d'accord avec toi il faut préserver notre langue car elle est tres belle comme l'a si bien chanté Yves Duteil. C'est dans les écoles qu'il faut que les enfants l'apprenne comme nous nous l'avons apprise. Bonne fin de journée.

    5
    Mercredi 18 Mars 2015 à 19:05

    Bonsoir Pivoine ! J'essaie toujours de m'exprimer le plus correctement possible et de ne pas faire de fautes d'orthographe, mais il faut avouer que le français est une langue très difficile ... sarcastic Il faut la protéger, c'est notre "identité nationale", et en ce moment c'est très à la mode ... wink2 Ton article est très intéressant, bravo ! Bises et à +

    6
    Mercredi 18 Mars 2015 à 20:59

    Eh oui quel langage parlent la plus part des jeunes et même moins jeunes maintenant, des fautes à tout va, des " meuf " des  "j'te kiffe " etc...

    Bises amicales

    Bonne soirée.

    7
    Jeudi 19 Mars 2015 à 06:29

    J'ai beau rester "dans le vent" j'ai du mal à supporter les fautes d'orthographe de nos jeunes. On peut tellement s'amuser des mots de notre langue sans les déformer. Passe un bon jeudi. Gros bisous

    8
    Jeudi 19 Mars 2015 à 06:50

    pas toujours facile la langue française mais elle est belle ! bonne journée

    9
    Jeudi 19 Mars 2015 à 08:42
    francinea

    bonjour, notre langue est riche;  à mon avis, le mauvais niveau en orthographe vient des nouvelles méthodes d'apprentissage à l'école, comme pour la lecture; et quand je vois les nouvelles méthodes destinées aux adultes, je suis horrifiée! associer la terminaison d'un mot à une couleur, elle même associée à un certain groupe de mots, ça me troue le q!  je te souhaite une bonne journée bisous 

    10
    Jeudi 19 Mars 2015 à 13:18

    Un bel article, moi j'aime notre belle langue française, j'aime l'écrire et j'aime la lire et je hais tous ces mots que les jeunes utilisent pour envoyer des SMS d'ailleurs je ne les comprends pas !

    Bisous du jeudi !

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    11
    Dimanche 22 Mars 2015 à 23:47

    Bien raison de défendre notre belle langue. Aujourd'hui les jeunes ont leur propre langage si bien que certains mots en viennent à entrer dans le dictionnaire mais ce qui est bien lamentable c'est qu'ils ne savent plus orthographier la moindre phrase fut -elle des plus simples . Je ne sais si tout cela va changer. Bisous chère Pivoine

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